LA CONVENTION - 2 sols dits "aux balances" ou "à la table de loi" 1793 – atelier : Rouen ‘B’
métal de cloche - diamètre : 35 mm – épaisseur : 4 mm - masse : 32,2 g.
Graveur : Augustin Dupré ; fabriqué suite au décret du 26 avril 1793 et remplaçant la pièce de 2 sols de La Constitution ‘dite aux faisceaux’ sur laquelle apparaissait le profil de Louis XVI.
Titulature avers : REPUBLIQUE FRANÇOISE. / L'AN II. .
Description avers : Entre une grappe de raisin et des épis, une table surmontée d'un œil rayonnant, sur laquelle est inscrit: LESHOMMES SONT EGAUX DEVANT LA LOI, trait et signature du graveur Dupré
Titulature revers : LIBERTE’ - E’GALITE’. / 2. S / B / (différent ) .1793. (différent) .
Description revers : Balance sommée d'un bonnet phrygien sur le fléau sur lequel repose une couronne de chêne ; au centre 2. S. Au-dessous, la lettre d'atelier B, et la date 1793 entre deux points et les différents: à droite l'agneau avec bannière pour Joseph Lambert ( ‘lamb’ ou agneau en anglais), directeur depuis 1786, et à gauche une coquille Saint-Jacques pour Jean-Jacques-Claude Jacques, graveur depuis 1787.
Collection membre du Numis club du Nord
Au-delà de caractère peu courant du type, tout l’intérêt de cet exemplaire réside dans sa masse puisqu’elle ressort à 32,21 grammes.
D’un flan particulièrement épais et légèrement plus large que la moyenne, il est de presque 7 grammes supérieur aux exemplaires de haut de fourchette pour lesquels la métrologie habituelle s’échelonne de 20 à 28 grammes et une moyenne de 24,5 g., soit une surpondération de 25% au regard des plus lourds et de 60% en comparaison des plus légers.
Une pièce de 30,28 g est recensée au Musée départemental des Antiquités de Rouen, catalogue, nO73 et 72 pl. XIV
La masse et la tranche non gravée excluent toute refrappe sur des monnerons de 2 sols car ces derniers varient entre 17 et 18 grammes.
Notre p
ièces n’est pas non plus issue d’une frappe postérieure. En effet , les mots LIBERTE e
t E
GALITE ont leur d’accent. Le métal est bien constitué de métal de cloche et non en alliage cuivre-métal de cloche
P. Crinon signale justement que ces fluctuations de pondération ne permettaient pas d’avoir un système monétaire stable et donc juste et durable. Le système décimal subséquent allait pallier ces irrégularités.
Bibliographie :
-Monnaies françaises 1789 - 2015 - GADOURY Victor, PASTRONE Francesco
-Pierre CRINON « Les 2 sols à la balance frappés à Rouen en 1793 (an II), à propos d'exemplaires à la tranche inscrite.», BSFN, juin 1995, p. 1108-1112
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